Deux amours ont fait deux cités...
À la suite de la chute de Rome, en 410, Augustin, obligé de défendre la foi chrétienne, met en évidence les fondements spirituels respectifs des deux cités, la cité terrestre, périssable, et la cité de Dieu, la seule qui ait les promesses de la vie éternelle.
L’amour de soi jusqu’au mépris de Dieu, la cité terrestre, l’amour de Dieu jusqu’au mépris de soi, la cité céleste.
L’une se glorifie en elle-même, l’autre dans le Seigneur. L’une demande sa gloire aux hommes ; pour l’autre, Dieu témoin de sa conscience est sa plus grande gloire. L’une dans sa gloire dresse la tête ; l’autre dit à son Dieu : « Tu es ma gloire et tu élèves ma tête. » (Ps 3, 4). L’une, dans ses chefs ou dans les nations qu’elle subjugue, est dominée par la passion de dominer ; dans l’autre on se rend mutuellement service par charité, les chefs en dirigeant, les sujets en obéissant. L’une en ses maîtres, aime sa propre force ; l’autre dit à son Dieu : « Je t’aimerai, Seigneur, toi ma force » (Ps 17, 2).
COMPRENDRE SAINT-AUGUSTIN POUR COMPRENDRE NOTRE TEMPS ?
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