Semaine des droits humains 2019
Penser, débattre, agir
Penser, débattre, agir. Tel est le fil rouge de la Semaine des droits humains. Carola Rackete, activiste allemande, Dick Marty, procureur engagé et l’écrivaine française Virginie Despentes figurent parmi les personnalités présentes lors des nombreux événements qui rythmeront la semaine.
La Semaine des droits humains propose entre le 11 et le 15 novembre un riche programme incluant des conférences, des débats, des expositions, une projection de film et des événements culturels conçus en grande partie avec les associations estudiantines. La Semaine des droits humains se veut un espace non seulement de réflexion, mais également de débat public tout en favorisant également les actions concrètes.
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Human Rights Talks
Une semaine:
Notamment...
LUNDI 11 NOVEMBRE, 18h30
Geneva Human Rights Talks, avec la participation de Carola RacketeConférences-débats | Uni Dufour, auditoire U600
LA TENSION ENTRE DEVOIR ET MORALE
The Tension between Morals and Duty
The Tension between Morals and Duty
Comment faire face aux tensions qui surgissent lorsque nous sommes actrice ou acteur dans le domaine de la protection des droits humains et que nous nous heurtons à des défis tels que les intérêts communs, les menaces et intimidations ou encore les lois qui peuvent réfréner l’action des défenseurs et défenseuses des droits pour tous?
Les Geneva Human Rights Talks sont un nouveau format d’événements proposé par deux étudiantes de l’Université de Genève et l’association AZUNI, en collaboration avec la Semaine des droits humains. Quatre présentations courtes posent le cadre de réflexion, suivies d’une discussion avec un modérateur ou une modératrice guidé-e par les questions du public sur une plateforme en ligne. Il s’agit d’explorer le vécu subjectif de l’invité-e dans son engagement en faveur des droits humains à travers les témoignages de ces quatre personnalités, qui ont agi pour les droits humains dans des domaines divers.
• Informer ou désinformer?
Darius Rochebin, journaliste à la Radio et Télévision Suisse, se pose la question du rôle du journaliste en tant que faiseur d’opinions et de sa responsabilité dans la transmission d’une information non biaisée.
• Shareholders or Society?
Dorothée Baumann-Pauly, directrice du nouveau Center for Business and Human Rights de l’UNIGE, parle du dilemme qui se pose parfois dans le monde des affaires entre les intérêts des multinationales et ceux de la société ou de la communauté.
Présentation en anglais
Dorothée Baumann-Pauly, directrice du nouveau Center for Business and Human Rights de l’UNIGE, parle du dilemme qui se pose parfois dans le monde des affaires entre les intérêts des multinationales et ceux de la société ou de la communauté.
Présentation en anglais
• Droit à l'alimentation: massacre ou espoir?
Jean Ziegler, vice-président du comité consultatif du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, parle des effets de la mondialisation. Ancien rapporteur spécial pour le droit à l’alimentation à l’ONU, il examine le conflit existant entre les intérêts des États et les intérêts de l’Humanité.
Jean Ziegler, vice-président du comité consultatif du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, parle des effets de la mondialisation. Ancien rapporteur spécial pour le droit à l’alimentation à l’ONU, il examine le conflit existant entre les intérêts des États et les intérêts de l’Humanité.
• Hoping for change or Acting?
Carola Rackete, militante pour l'environnement et le sauvetage en mer, médiatisée pour avoir bravé, à bord de son navire Sea-Watch, l’interdiction du Gouvernement italien de franchir ses eaux territoriales, afin de porter secours à des migrant-e-s.
Carola Rackete, militante pour l'environnement et le sauvetage en mer, médiatisée pour avoir bravé, à bord de son navire Sea-Watch, l’interdiction du Gouvernement italien de franchir ses eaux territoriales, afin de porter secours à des migrant-e-s.
Julian Assange ?
Julian Assange, ce grand homme qui meurt dans l’indifférence générale
Publié le - Mis à jour le
Une opinion d'Aurore Van Opstal, journaliste, et signé par des universitaires, des journalistes et des personnes issues de la société civile (*).
Il était une fois un pirate informatique, un peu bizarre, habité par le désir de faire connaître la vérité sur le monde dans lequel il vit. Il s’appelle Julian Assange et est né le 3 juillet 1971 en Australie. C’est un cybermilitant, un homme brillant qui trouve que le fossé est trop grand entre la réalité du monde politique et les informations connues des citoyens. Il propose, dès lors, de créer un site où tout le monde pourra, en toute confidentialité virtuelle, faire parvenir des informations sensibles. En anglais, le mot "fuite" se dit "leak" : Wikileaks est né. Assange et quatre personnes s’occupent du site.
En 2010, WikiLeaks publie des documents sur la guerre d’Irak et notamment une vidéo, devenue virale internationalement ; Collateral murder. Cette dernière montre le raid aérien du 12 juillet 2007 à Bagdad. Il s'agit d'une bavure américaine survenue dans le cadre de la guerre, durant laquelle un hélicoptère Apache américain a ouvert le feu sur un groupe de civils, comprenant notamment deux reporters de l'agence Reuters. Au moins 18 personnes ont été tuées lors de ce raid. Des civils. Des innocents. Cette vidéo a fait scandale. Le président Obama a dû prendre la parole dans l’urgence. Julian Assange est devenu, ce jour-là, la cible, l’ennemi public numéro 1 des États-Unis. Les autorités américaines commencent à enquêter sur WikiLeaks et Assange en vertu de la loi sur l'Espionnage de 1917. Par ailleurs, des enquêtes sont lancées contre Assange par plusieurs agences gouvernementales, notamment le FBI.
Wikileaks, a aussi, en parallèle, dénoncé les circuits de corruption de dictateurs africains ou de certaines compagnies russes offshore.
En 2010, Assange se rend en Suède où une procureure ouvre une enquête préliminaire suite aux dépositions de deux femmes suédoises dont une voulait l'obliger à faire un test du SIDA (ce qu'il fit) après avoir eu des rapports sexuels avec lui et l'autre qui a refusé de signer la déposition présentée par la police. Après l’avoir classée, l’enquête préliminaire est rouverte par la Suède en mai 2019.
En 2012, Julian Assange, acculé de toutes parts, demande l’asile à l’ambassade d’Équateur à Londres. Il y restera, enfermé, de 2012 à avril 2019. Avec le changement de président en Équateur, début 2019, Assange est arrêté à l’ambassade. Il est depuis incarcéré en prison en Angleterre. Les USA demandent son extradition pour "piratage informatique". A l’heure où j’écris ces lignes, Julian Assange se meurt. Il aurait perdu 15 kilos depuis le début de son enfermement, peine à trouver ses mots, boîte et est marqué par un vieillissement prématuré.
Quid du droit international et de la souveraineté ?
Sans entrer dans les arcanes du droit britannique, le cas Assange soulève une question fondamentale de droit international. Assange est citoyen australien, pas des États-Unis. Il n’a commis aucun délit dans ce pays. Il a divulgué des informations confidentielles mais transmises par d’autres (Chelsea Manning en particulier) et ne les a pas volées. Tous les journalistes font cela, avec des informations en général moins importantes, mais le principe est le même. Dans la presse des États-Unis, on parle sans cesse d’informations venant de "sources officielles non identifiées".
Si Assange doit être extradé sur cette base et être mis en prison pour le reste de ses jours, cela signifie qu’en principe tous les pays qui espionnent les USA devraient leur livrer leurs espions, ainsi que tous les journalistes qui publieraient des informations sur ce pays obtenues par des moyens illégaux.
Certes les États-Unis ne sont pas de grands défenseurs de la souveraineté nationale des autres pays que le leur, mais ici on franchit une étape extraordinaire et l’absence de réaction des gouvernements alliés des USA, principalement britannique et australien, illustre le degré extrême de leur soumission.
Un homme (presque) seul
Des gens défendent Julian Assange comme le réalisateur américain Oliver Stone qui a déclaré : "Julian Assange est un éditeur pour la vérité. Il a accompli un travail remarquable pour le compte de l'humanité malgré son traitement inhumain. Cette affaire est cruciale pour la survie de notre droit de savoir et de notre liberté essentielle pour lutter contre l'oppression des USA et du Royaume-Uni — et maintenant contre la tyrannie !" (1) Mais beaucoup trop de peu de personnages publics prennent la défense de cet homme. Citons-en, néanmoins, trois qui développent des réflexions intéressantes autour du "cas Assange" : John Pilger (2), journaliste australien ; Craig Murray (3), ex-diplomate britannique et Roger Waters (4), musicien et fondateur du groupe Pink Floyd.
Demande de libération immédiate
Citoyens du monde, soutiens à Julian Assange, nous exigeons sa libération immédiate et son retour dans sa famille en Australie. Cet homme souffrant n'a commis aucun crime si ce n'est de dénoncer ceux des autres !
Manifestation à Bruxelles tous les lundis
Un très petit comité de soutien à Julian Assange se réunit Place de la Monnaie à Bruxelles, tous les lundis, de 17h à 19h pour montrer son indignation. Si vous aussi, vous êtes indignés par la mort lente de Julian Assange ; rendez-vous est pris (5).
(1) Sputnik, « Oliver Stone prend la défense d’Assange » , sur fr.sputniknews.com
(*) : Liste des signataires :
- Catherine de Voghel, psychologue
- Carine Russo, ancienne sénatrice et écrivain
- Corinne Gobin, politologue, maître de recherche Fnrs – ULB
- Jean-Claude Deroubaix, sociologue, enseignant Umons
- Anne Staquet, Professeur de Philosophie, Université de Mons
- Vincent Engel, professeur UCLouvain, et écrivain
- Anne Dufresne, sociologue, GRESEA
- Marc Reisinger, psychiatre bruxellois
- Anne Morelli, professeure honoraire ULB
- Mateo Alaluf, professeur honoraire ULB
- Arnaud de la Croix, philosophe et historien
- Rachel Carton, formatrice en éducation permanente, CEPAG
- Jean-Louis Siroux, sociologue (ULB)
- Camille Martin, journaliste
- Prof. Geoffrey Geuens (ULiège)
- Evelyne Dehenin, licenciée en philosophie
- Antoine Ponza, journaliste
- Greta Alegre, productrice de documentaires
- Jean-marie Dermagne, avocat, ancien bâtonnier, enseignant universitaire
- David Ramboux, citoyen belge
- Francis Houart, syndicaliste (pensionné)
- Diana Johnstone, journaliste américaine
- Javier Carrasco philosophe
- Olivier Mukuna, journaliste et essayiste
- Gil Honoré , citoyen belge
- Luk Vervaet, enseignant empêché dans les prisons
- Anne-Marie Zorat, animatrice, Seraing
- Didier Mendy, citoyen libre
Pour ceux qui veulent écrire à la cour. Voici l'adresse, ainsi que le numéro de dossier de Julian Assange
N°dossier European Arrest Warrant
AM 131226-10 :
N°dossier RCJ CO/1925/2011
AM 131226-10 :
N°dossier RCJ CO/1925/2011
Mr/Mrs Président Magistrate of Westminster Court
181 Marylebone Road
London
181 Marylebone Road
London
ECRIVEZ A JULIAN ASSANGE. WRITE TO JULIAN ASSANGE
Wikileaks publisher Julian Assange. Join our mass letter writing campaign. Let's flood Belmarsh Prison with messages of support!
If you can attach a photo of actions or a description of an action, it is only better (a letter sent to a parliamentarian or a minister for example)
Julian Assange, éditeur de wikileaks. Participez à notre campagne de lettres de masse. Inondons la prison de Belmarsh de messages de soutien !
Si vous pouvez joindre une photo d'actions ou le descriptif d'une action, ce n'est que mieux (une lettre envoyée à un parlementaire ou un ministre par exemple)
Mr. Julian Assange (A 93 79 AY)
HMP Belmarsh
Western Way
London SE28 0EB
UK
HMP Belmarsh
Western Way
London SE28 0EB
UK
Il faut préciser son nom et son adresse complète au dos de l’enveloppe sinon le courrier n’est pas distribué.
Joindre enveloppes, papiers et timbres pour la réponse.
Joindre enveloppes, papiers et timbres pour la réponse.
Pour ceux qui en doutent encore. Mail envoyé ce jour à Julian Assange. Si le numéro d'écrou n'est pas mentionné, le courrier n'est pas distribué.
Pour ceux qui veulent s'inscrire pour téléphoner ou envoyer un mail, il faut s'inscrire sur ce site.
Le numéro d'écrou doit être mentionné sans espace : A9379AY
www.emailaprisoner.com
Pour ceux qui veulent s'inscrire pour téléphoner ou envoyer un mail, il faut s'inscrire sur ce site.
Le numéro d'écrou doit être mentionné sans espace : A9379AY
www.emailaprisoner.com
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